Gestion de l’arrosage

Bonjour,

Aujourd’hui un article sur ma gestion de l’arrosage. Pour être honnête, je travaille sur la gestion de l’arrosage chez moi depuis au moins 2 ans et c’est vraiment pas un sujet simple (même si ça en a l’air). Il y a plusieurs difficultés :

• créer les différentes zones physiques d’arrosage. Chez moi il y en a 3 :
  • le potager (c’est celui qui en a le plus besoin), je suis passé cette année sur un tuyau micro-poreux qui serpente dans tout le potager : une révolution. Certes, cela arrose à des endroits inutiles (entre deux pieds de tomates par exemple) et partout pareil mais ça m’évite de refaire tout l’arrosage chaque année (oui madame aime bien refaire le plan du potager chaque année).
  • une zone haie gauche (myrtille, groseille, framboise, kiwi, vigne, rhubarbe et…les fleurs de Madame), de mémoire j’ai dû passer un tuyaux de 50 m au total (ça en fait !). Sur cette partie, c’est un arrosage dédié pour chaque plante (micro tuyaux). Ça me permet de régler un débit spécifique pour chaque plante.
  • une zone haie droite (ajoutée cette année et encore jamais utilisé…) pour les herbes de Provence (pour le moment mais il y aura d’autres trucs à mon avis vu les idées qui ne s’arrêtent jamais dans le jardin). Il doit aussi y avoir 50 m de tuyau et des micro-tuyaux aux pieds des points d’arrosage.
• rendre tout cela pilotable. Là, j’ai fait simple avec des vannes pilotées (attention il y a des 9V, 12V, et 24V. J’étais parti avec des 12V qui maintenant n’existent évidemment presque plus, j’ai donc dû aussi prévoir du 24V sur la 3ème zone). Pour piloter le tout, c’est un ipx800v4 qui fait le travail.
• savoir quand arroser (le soir) et combien de temps. Ce dernier point est géré par un plugin Jeedom que je vais vous présenter.
• savoir si il faut arroser. Là c’est pas simple du tout car il faut connaitre l’humidité du sol. Il a donc fallu que je trouve une sonde d’humidité.

Capteur d’humidité de sol

Ça m’a pris pas mal de temps pour en trouver un qui n’avait l’air ni trop fragile, ni trop cher et qui puisse convenir. Je me suis rabattu sur celui-là le but étant de récupérer la valeur d’humidité du sol et le réinjecter dans l’ipx800v4. Bon pas de chance, il y a des soucis d’impédance donc pas possible sans utiliser un montage à base d’ampli op, je me suis donc rabattu sur la sortie tout ou rien avec réglage de seuil.

Pour la petite histoire, j’aurais aimé avoir une valeur dans le but de faire un plugin calculant le temps d’arrosage nécessaire afin d’arriver à la valeur d’humidité de sol désiré, mais bon tant pis… Après si quelqu’un connait un capteur d’humidité de sol en Zigbee par exemple, je suis preneur !

Plugin Arrosage

L’idée de cet article est de vous montrer un exemple d’utilisation de Jeedom dans la gestion de votre arrosage peu importe le plugin utilisé.

Je suis parti d’un principe simple (c’était avant le capteur d’humidité du sol). La nécessité d’arrosage dépend de :

• la plante : géré avec les têtes d’arrosage à débit variable pour équilibrer l’arrosage en fonction des plantes
• le soleil qu’il y a eu
• la température qu’il a fait
• la pluie qu’il est tombée

On arrive en gros sur une formule de pourcentage d’arrosage : (C1 * Ensoleillement + C2 * Température – C3 * Pluie) + C4. C’est le côté pas user friendly du plugin car il ne peut pas trouver les coefficients pour vous, il faut donc y aller petit à petit.

Pour mieux vous rendre compte voilà quelques captures d’écran du plugin :

Ici rien de foufou, juste les commandes pour démarrer l’arrosage, le couper et voir le statut.

Ensuite, on indique au plugin notre capteur de luminosité extérieure (avec le seuil au-dessus duquel on considère que c’est ensoleillé), le capteur de température et de pluie (qui donne la pluie des dernières 24h).

Puis plusieurs points compliquent les choses :

• le cron de lancement de l’arrosage (qui peut être multiple)
• la durée de base de l’arrosage
• la limite de non arrosage s’il a plu plus que XX mm
• la limite d’arrosage si la température moyenne n’a pas dépassé un certain seuil
• une condition libre de non arrosage (c’est là que je me base sur le capteur d’humidité du sol)
• une limite de non arrosage s’il n’y a pas eu plus de XX min d’ensoleillement
• là c’est un peu particulier : on peut spécifier au plugin « si l’arrosage se fait après une certaine heure, prendre les données sur XX heures au lieu de la journée en cours ». Par exemple, cela est utile si on arrose le matin afin de prendre les données de la veille au lieu de celle depuis 00h00 (ce qui n’aurait pas de sens car il n’y a pas trop de soleil la nuit).

Enfin, vient la partie compliquée des coefficients. Ici deux colonnes : une pour le calcul en temps normal, et une pour le calcul si on prend les XX dernières heures (donc le cas où c’est arrosé le matin). Clairement, je n’ai pas trop de conseils à vous donner là-dessus, c’est vraiment un affinage petit à petit.

Enfin, le plugin propose un petit panel :

On voit ainsi le nombre d’heures de soleil par jour, la quantité de pluie, la température moyenne de la journée, et en vert le temps d’arrosage qui varie selon les jours et les besoins.

Au niveau du widget :

On voit la dernière durée d’arrosage, le temps d’ensoleillement, la quantité de pluie, le dernier pourcentage d’arrosage pratiqué, la prochaine durée d’arrosage estimée et le statut. On peut aussi interdire l’arrosage pour la journée en cours, stopper l’arrosage, le lancer en marche forcée ou le lancer en fonction du calcul à l’instant T.

Conclusion

Et voilà pour cet article. Je pense que le plugin n’est pas forcément nécessaire, il me sert uniquement de support à l’article. Pour moi, l’important est surtout la partie récupération de l’humidité du sol qui fait tout. En effet, depuis que la sonde est en place, je n’ai plus de lancement de l’arrosage alors que ce n’est pas nécessaire. Il faudrait juste une sonde (zigbee) d’humidité de sol, et on pourrait avoir un plugin qui calcule de lui même le temps d’arrosage pour arriver à l’humidité souhaitée en apprenant au fil du temps (un peu comme le fait le plugin thermostat). Mais bon, en attendant, le calcul sur le temps d’ensoleillement et la température marche bien (une fois qu’on a les bon coeff).